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Les charcuteries de nos régions : La France championne du monde
Chaque région, chaque terroir, apporte son propre savoir-faire et ses traditions séculaires pour créer des pièces de charcuterie qui sont bien plus que de simples mets : ce sont des témoins vivants de l’histoire et de l’art de vivre à la française.
Qu’il s’agisse du jambon de Bayonne, doucement salé et séché, des rillettes onctueuses du Mans ou du saucisson cendré d’Auvergne, chaque produit raconte une histoire de passion, de métier et de dévouement. En plongeant dans cet univers gustatif, nous ne découvrons pas seulement des saveurs, mais également les récits, les visages et les paysages qui ont façonné cet art à travers les siècles.
Comment la charcuterie a été inventée ?
Les origines de la charcuterie en France remontent à l’Antiquité, où la nécessité de conserver la viande a conduit à l’élaboration de techniques comme le salage, le fumage et le séchage. Ces méthodes, alliées à la richesse des terroirs français, ont donné naissance à une multitude de produits aux saveurs uniques.
34 kg de porc consommés annuellement par les Français
Les statistiques sont claires : chaque Français consomme en moyenne plus de 30kg de porc par an. Sur cette quantité, les trois quarts sont dégustés sous forme de charcuterie avec + de 450 variétés de charcuterie différentes.
Les charcuteries préférées des Français.
Mais quelles sont donc les charcuteries que les Français préfèrent ?
La France est connue pour sa gastronomie riche et variée, et la charcuterie tient une place de choix dans le cœur des gourmands. De la Bretagne à la Provence, en passant par l’Alsace et la Bourgogne, chaque région a ses spécialités et ses secrets de fabrication.
1Le Jambon blanc : champion des charcuteries Françaises
Le jambon cuit, souvent désigné sous le nom de jambon blanc, qu’il soit avec ou sans couenne, réduit en sel ou sans nitrite, détient le titre de charcuterie la plus prisée en France, avec une consommation annuelle dépassant les 120 000 tonnes.
Lorsqu’on évoque le jambon en France, trois dénominations se démarquent et suscitent l’engouement des amateurs : le jambon cuit, le jambon de Paris, et le jambon blanc.
Le jambon cuit, comme son nom l’indique, est une pièce de viande de porc cuite à cœur, offrant une texture moelleuse et une saveur douce, sublimée par une fine couche de gras fondant.
Le jambon de Paris, quant à lui, est une appellation non protégée qui désigne souvent un jambon cuit de qualité supérieure, préparé de manière traditionnelle dans la région parisienne.
Enfin, le jambon blanc est un terme générique employé pour désigner ces jambons cuits de teinte rosée. Il est la star des casse-croûtes français, le pilier des pique-niques et l’élément essentiel du fameux sandwich jambon-beurre.
2Le Saucisson : le chouchou de l’apéro
saucisson sec est la charcuterie préféré des Français. Facile à trancher, à partager et à déguster, il est l’incontournable des moments conviviaux. Sa popularité s’étend à plusieurs variantes, du saucisson d’Auvergne au rosette de Lyon, chacun ayant une saveur unique.
La France, championne du monde en matière de consommation de saucissons
Chaque année, nous engloutissons plus de 76 000 tonnes de saucissons (environ 400 000 saucissons), ce qui équivalent à une cadence de 2,3 kg par secondes.
1. Les Origines du Saucisson Sec
Le saucisson sec tire ses origines des techniques ancestrales de conservation de la viande. Séché à l’air libre, salé, parfois fumé, il a permis à nos ancêtres de conserver de la viande pendant de longs mois, voire des années. Aujourd’hui, sa préparation est un art, et chaque région en France revendique fièrement sa propre variante.
2. Les Différentes Formes
Le Droit : C’est le saucisson sec traditionnel, rectiligne, que l’on retrouve le plus fréquemment. Sa longueur et son diamètre peuvent varier, mais il reste le plus répandu.
Le Rosette : Originaire de Lyon, ce saucisson est plus long et fin. Il est également légèrement courbé, ce qui le différencie des saucissons droits.
Le Saucisson d’Arles : Plus court et dodu que le rosette, il présente une chair plus dense et est souvent parfumé avec des épices locales.
Le Saucisson en U : Cette forme courbée rappelant un fer à cheval est typique des régions montagneuses. Il est souvent plus sec en raison de son mode de séchage en altitude.
Le Jésus : Représentatif de la région lyonnaise, le Jésus se distingue par sa forme bulbeuse à ses extrémités, un peu comme les épaules d’un gigot.
Tout savoir sur la conservation du Saucisson sec : En savoir plus
3Les Jambons secs ou crus : voyage gustatif au cœur de la France
Le jambon sec est l’un des fleurons de la charcuterie française. Emblème de certaines régions et symbole d’un savoir-faire ancestral, il est la star incontestée des étals de charcutiers, des marchés locaux et des assiettes gourmandes.
Découvrez l’univers des jambons secs et crus
1. Origines et Tradition
Le jambon sec ou cru est le fruit d’un processus de salaison suivi d’une période de séchage. La technique remonte à l’Antiquité, lorsque nos ancêtres découvrirent que le sel permettait de conserver la viande plus longtemps. Avec le temps, ce procédé s’est raffiné et diversifié, donnant naissance à une multitude de jambons régionaux à travers la France.
2. Les stars régionales
Plusieurs régions françaises sont fières de leurs jambons secs, chacune apportant sa touche particulière:
Le Jambon de Bayonne : Originaire du Pays Basque, il est reconnaissable à sa douceur et à sa couleur rosée. Salé avec du sel de Salies-de-Béarn, il bénéficie d’une IGP (Indication Géographique Protégée).
Le Jambon d’Auvergne : Séché grâce aux vents frais des montagnes, il possède une saveur unique, influencée par l’environnement montagnard.
Le Jambon de Savoie : Il est élaboré dans les Alpes et possède un goût caractéristique, légèrement salé, avec des notes rustiques.
Le Jambon d’Ardèche : Élaboré suivant des méthodes traditionnelles, il est reconnu pour son goût légèrement corsé, résultat d’un séchage en altitude.
Le Jambon de Corse : Également appelé “Prisuttu”, il a une saveur prononcée grâce à un séchage en montagne et souvent aromatisé avec des herbes du maquis.
Le Jambon des Ardennes : Fumé au bois de hêtre ou de chêne, il dégage des notes rustiques et fumées.
Le Jambon de Vendée : Traditionnellement enveloppé dans une toile et frotté avec du sel de Noirmoutier, il est moins salé avec une saveur douce.
Le jambon noir de Bigorre : Produit dans les Hautes-Pyrénées, le Gers et la Haute-Garonne, ce jambon exclusivement issu de porcs noirs est considéré comme le meilleur jambon cru français.
3. Le processus de séchage
La magie du jambon sec réside dans son processus de séchage. Après avoir été salé, le jambon est suspendu dans des séchoirs, où il reste pendant plusieurs mois, parfois même pendant des années. C’est pendant cette phase que le jambon développe ses arômes, sa texture et sa tendreté.
4. Savoir le déguster
Le jambon sec se savoure finement tranché, afin de pleinement apprécier sa texture et ses saveurs. Il est souvent accompagné de pain de campagne, de cornichons ou d’une pointe de beurre. Sur une planche de charcuterie, entouré de fromages et d’autres délices, il est le roi incontesté.
4Rillettes et Terrines : la gourmandise à tartiner
Elles symbolisent la générosité et l’authenticité de la cuisine française
Les Rillettes : Douceur fondante
Issue d’une longue cuisson de viande (principalement de porc, mais aussi de canard, d’oie ou même de poisson) dans sa propre graisse, les rillettes sont un mélange haché finement. Une fois refroidi, ce mélange adopte une texture onctueuse et fondante qui se marie à merveille avec une tranche de pain croustillant. Originaires du Perche, en Normandie, les rillettes se sont propagées dans tout le pays, donnant lieu à de nombreuses variantes régionales, telles que les célèbres rillettes du Mans.
Terrines : L’art de l’assemblage
Contrairement aux rillettes, les terrines sont davantage un assemblage de morceaux de viande, de légumes, d’épices et parfois d’alcool, cuits lentement dans une terrine, d’où leur nom. Cette méthode de cuisson permet aux différentes saveurs de se marier, résultant en un mélange savoureux et complexe. Qu’il s’agisse de terrines de porc, de gibier, de volaille, de poisson ou même végétariennes, il existe une terrine pour chaque palais.
Les rillettes et les terrines étaient autrefois des méthodes permettant de conserver la viande pendant de longues périodes, avant l’avènement de la réfrigération moderne. À déguster sans modération, sur un morceau de baguette fraîche ou un toast grillé, elles promettent toujours un moment de pur plaisir.
5Boudin Blanc et Noir : Un Duo
Quelles sont les différences entre le boudin blanc et le noir ?
1. Le Boudin Blanc : Légèreté et Raffinement
Composition : Le boudin blanc est généralement composé de viande (poulet, porc ou veau), de lait, d’œufs et d’épices. Il ne contient pas de sang.
Dégustation : Il est souvent associé aux fêtes de fin d’année. Sa texture fine et moelleuse le rend idéal à consommer grillé ou poêlé. Pour le sublimer, une petite compotée de pommes ou de poires est parfaite.
Régionalités : Certaines régions françaises, comme la Champagne et la Touraine, sont particulièrement réputées pour leurs boudins blancs, chacune offrant une recette légèrement différente.
2. Le Boudin Noir : Richesse et Authenticité
Composition : Le boudin noir est préparé à partir de sang de porc, de gras de porc, d’oignons et de divers assaisonnements. Le mélange est ensuite embossé dans des boyaux.
Dégustation : Très riche en fer, il est souvent consommé poêlé, avec des pommes ou des oignons caramélisés. Il est aussi délicieux en version tarte ou feuilleté.
Régionalités : Le boudin noir d’Orléans, de Strasbourg ou encore d’Auvergne ont leurs spécificités et leurs amateurs. La foire au boudin de Mortagne-au-Perche est, par ailleurs, un événement incontournable pour les amateurs.
6Andouilles et Andouillettes : Une affaire de tripes et de tradition
L’andouille et l’andouillette sont deux mets typiquement français, suscitant chez certains une passion dévorante et chez d’autres une curiosité prudente.
Plongée au cœur de ces délices tripiers.
1. L’Andouille : Rusticité et Caractère
Composition : L’andouille est principalement fabriquée à partir de tripes de porc, souvent le gros intestin et l’estomac. Elles sont nettoyées, puis superposées et enroulées en plusieurs couches avant d’être fumées et cuites.
Dégustation : Elle peut être dégustée froide, en tranches fines, ou chaude, généralement grillée ou pochée. Elle est souvent servie avec des pommes de terre ou des lentilles.
Régionalités : La France compte plusieurs andouilles célèbres, dont l’andouille de Guémené en Bretagne et l’andouille de Vire en Normandie, chacune avec sa méthode de fabrication et ses particularités gustatives.
2. L’Andouillette : Finesse et Authenticité
Composition : L’andouillette est préparée à partir de tripes plus fines, généralement le petit intestin de porc. La préparation implique le nettoyage minutieux des tripes, leur assaisonnement puis leur embossage dans un boyau naturel.
Dégustation : Grillée au barbecue, poêlée ou encore mijotée en sauce, l’andouillette se prête à de nombreuses recettes. Elle est souvent accompagnée de moutarde, de frites ou d’une salade.
Régionalités : L’andouillette de Troyes, celle de Chablis ou encore de Lyon sont particulièrement réputées, chacune offrant une expérience gustative unique.
3. Une appréciation divisée
L’andouille et l’andouillette ne laissent généralement personne indifférent. Leur goût prononcé et leur texture particulière peuvent surprendre, mais une fois adoptées, elles deviennent souvent des mets favoris.
4. Des mets à (re)découvrir
Qu’on les aime ou qu’on les découvre, l’andouille et l’andouillette représentent une partie riche et variée de la tradition culinaire française. Elles rappellent l’importance du patrimoine gastronomique et l’art de transformer des ingrédients simples en délices. Alors, prêt à tenter l’aventure tripière ?
7Découvrez Les Saucisses Régionales de France
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1. Saucisse de Morteau : L’Éclat Fumé du Jura
La Saucisse de Morteau, également appelée « Belle de Morteau », est une saucisse originaire de la région du Jura, en Franche-Comté. Fabriquée exclusivement avec du porc, elle est reconnaissable à sa teinte brun foncé et son bout attaché par une cheville en bois.
Origine : Morteau, une ville située au cœur des montagnes du Jura, est le berceau de cette saucisse. Son histoire est intimement liée à la tradition charcutière de cette région.
Caractéristiques : La saucisse de Morteau se distingue par sa cuisson : elle est fumée pendant au moins 48 heures dans des tuyés, des cheminées typiques de la région, avec du bois de résineux.
Dégustation : Souvent bouillie ou pochée, elle accompagne parfaitement les plats à base de pommes de terre et les salades montagnardes.
2. Saucisse de Montbéliard : Douceur et Fumaison
Proche cousine de la saucisse de Morteau, la saucisse de Montbéliard tire son nom de la ville éponyme située en Bourgogne-Franche-Comté.
Origine : Montbéliard, ville riche d’un patrimoine culinaire, est le lieu de naissance de cette délicieuse saucisse.
Caractéristiques : Elle est plus fine que sa cousine de Morteau et a une fumaison plus légère, généralement au bois de sapin ou d’épicéa.
Dégustation : Gracieuse grillée, elle est aussi délicieuse dans les potées ou mijotée avec des lentilles.
3. Saucisse de Strasbourg : Le Rose Délicat d’Alsace
Également appelée « knack », la saucisse de Strasbourg est un pilier de la charcuterie alsacienne.